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BRUSSELS STUDIES INSTITUTE

Recontextualisation des fresques du Parcours BD de Bruxelles : finalisation

Depuis quelques années, le Parcours BD de la Ville de Bruxelles fait l’objet de critiques pour les stéréotypes sexistes et racistes que certaines fresques véhiculeraient. Il y a un an, le Brussels Studies Institute s’est associé au groupe de recherche en bande dessinée ACME et au Centre belge de la bande dessinée (CBBD) pour rédiger une courte notice de recontextualisation (qui sera accessible via un QR code) sur chacune des 68 fresques. A l’occasion du BD Comic Strip Festival du 9 au 11 septembre 2022, les premiers textes sont diffusés sur le site internet du Parcours BD.

La contestation de symboles et de stéréotypes dans l’espace public est une problématique actuelle très sensible qui nécessite donc un travail de fond ainsi qu’un dialogue avec les différent.e.s acteur.trice.s concerné.e.s. Pendant une année, le BSI, ACME et le CBBD ont, à la demande de la Ville de Bruxelles, ouvert un large dialogue avec des académiques, des experts et de nombreux représentant de la société civile.

Trois moments d’échanges ont rassemblé 47 personnes: des expert.e.s universitaires spécialistes des différentes thématiques abordées (racisme, genre, histoire, histoire de l’art, sociologie, pédagogie, mémoire, géographie, anthropologie, BD…) ; des personnes issues du secteur de la bande dessinée (guides du Parcours BD, éditeur, auteur, personnes en charge du Parcours BD), des représentants de la société civile (militant.e.s féministes et décoloniaux) ainsi que des étudiants en langues et littératures romanes (ULB) et en Urban Studies (ULB/VUB).

Les échanges ont permis de mettre en lumière de nombreux aspects de la contestation de certaines images véhiculées par la bande dessinée. Les notices rédigées par le BSI, ACME et le CBBD pour la Ville de Bruxelles présentent chaque fresque, identifient les éventuels stéréotypes et les recontextualisent. Dorénavant, les passants qui seront face à une image extraite d’une bande dessinée et reproduite sur un mur allant jusqu’à 900 m² (alors qu’elle était destinée initialement à tenir sur quelques centimètres) auront la possibilité de découvrir plus d’informations sur la bande dessinée présentée, sur son époque et ses auteur.rice.s

Si la recontextualisation n’est jamais synonyme de justification, elle permet aux citoyen.ne.s de comprendre tant les intentions des auteur.rice.s lorsqu’ils.elles ont utilisé certains éléments graphiques, que le contexte dans lequel ils.elles ont évolué.

Les enjeux, les conséquences difficiles et les séquelles importantes liées au racisme et au sexisme auxquels de nombreux citoyen.nes font face n’impliquent cependant pas que ces textes ont vocation à servir de réparation. Ils constituent par contre une invitation à la réflexion commune et à l’interrogation de ces symboles et de leurs messages.

Afin de poursuivre et d’approfondir ce dialogue constructif, les personnes qui souhaitent transmettre une opinion ou une remarque sur les textes diffusés peuvent s’adresser à info@bsi.brussels. Les retours reçus seront transmis à la Ville de Bruxelles.

Le Brussels Studies Institute a pris en charge la rédaction des textes diffusés et tient à remercier les membres du comité scientifique qui les ont relus et ont fourni de nombreuses suggestions : Maaheen Ahmed, Mélanie Andrieu, Tine Anthoni, Els Consuegra, Isabelle Debekker, Erwin Dejasse, Serge Jaumain, Amandine Lauro, Fabrice Preyat, Nathalie Tousignant, Joost Vaesen et Benjamin Wayens. Le BSI, ACME et le CBBD remercient également Lyne Brenac, François Deneyer, Benoit Glaude, Alicia Lambert, Gert Meesters, Mary Peterson et Michel Van Roye pour leurs apports. Enfin, tous les participants anonymes aux trois séminaires sont également remerciés, même si leur participation ne constitue bien sûr pas une marque de soutien de la stratégie de recontextualisation choisie. Leurs opinions et arguments ont été utiles pour la poursuite des réflexions.

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