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BRUSSELS STUDIES INSTITUTE

Chaire BSI-citydev.brussels 2023 – Cours 4 : Écologies, Économies et Bien-Être

Le mode de production capitaliste actuel, fondé sur l’idée de « croissance économique éternelle », est incompatible avec les limites écologiques de la planète. Il est clair aujourd’hui que le désastre écologique est trop grand et trop complexe pour être résolu par les institutions capitalistes existantes. En outre, la conscience civique de la crise climatique s’accroît parallèlement à la mobilisation des citoyen.ne.s – comme le montrent les mouvements et projets tels que Fridays for Future, Extinction Rebellion, Degrowth, Transition Towns et R-Urban.

La question écologique doit être abordée en relation avec la crise environnementale mais aussi, comme le suggère le philosophe et psychanalyste français Félix Guattari, en relation avec l’écologie sociale et l’écologie mentale dominante qui façonnent notre société. Il convient également de l’aborder en termes post-anthropocentriques, en dépassant le monde humain pour aller vers des « mondes de vie plus qu’humains ».

Les pratiques de co-résilience soutiennent des économies diverses, non capitalistes, fondées sur l’intérêt mutuel, le partage et la collaboration. Elles sont généralement construites sur des relations de soin collectif et peuvent contribuer à la réparation écologique planétaire, tout en permettant aux acteur.trice.s locaux.ales de participer à la régénération écologique et économique de leurs propres milieux. En outre, elles jouent un rôle important dans l’« écologie mentale » de la communauté, en offrant des espaces de socialisation, de santé et de bien-être, et en permettant de cultiver des subjectivités de producteur.trice, de citoyen.ne et d’activiste. Ce sont des espaces pour apprendre à devenir un.e citoyen.ne résilient.e : plus engagé.e socialement et écologiquement et plus responsable vis-à-vis du quartier, de la ville et de la planète.

Les processus d’éco-commoning et de co-résilience urbaines peuvent générer des bénéfices écologiques liés aux mondes vivants à toute échelle. Comment ces avantages peuvent-ils être maintenus dans le temps ? Quel est le rôle des institutions publiques mais aussi des professionnel.le.s et des activistes pour les soutenir ?

Nous aborderons ces questions à travers des exemples de bonnes pratiques et en dialogue avec, notamment, Annekatrien Verdickt, de l’ASBL Filter Café Filtré.

 

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