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Thèse de doctorat : « De la circulation à la mutation urbaine, la ville réticulaire au prisme de la mobilité. Bruxelles, 1817-1910 »
Mon projet de thèse considère la manière dont la mobilité, dans sa dimension pratique et théorique, constitue un instrument décisif et à portée systémique de la formation et de la « re-formation » des espaces urbains, des premières années du XIXe siècle jusqu’aux années 1910. Ce processus est à l’origine du renouvellement des formes urbaines anciennes, et suscite la création d’un paysage urbain propre au XIXe siècle, dont le caractère patrimonial est peu connu.
Si l’histoire de la mobilité a été constituée selon des catégories modales (histoire des chemins de fer, de l’automobile), les acteurs de la transformation urbaine au XIXe siècle conçoivent leur projet de ville au regard des défis de la circulation. Cette question soulève d’importants enjeux partagés à l’échelle internationale, comme relier les gares, s’affranchir du relief, décongestionner l’espace et connecter des quartiers anciens et modernes.
Pour concilier morphologie urbaine, mobilité et matérialité, le projet est construit à l’intersection de trois champs d’étude récemment renouvelés : l’histoire de la mobilité urbaine, l’histoire urbaine centrée sur la « ville ordinaire » et l’histoire matérielle de l’aménagement de l’espace urbain.