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BRUSSELS STUDIES INSTITUTE

TEASER – Chaire BSI-citydev.brussels 2020: « L’architecture et l’urbanisme à l’ère du populisme »

« L’architecture et l’urbanisme à l’ère du populisme », Alexander D’Hooghe.

Notre époque est celle du populisme, alimenté par une méfiance envers les élites, l’aliénation de notre environnement toujours plus vaste et le fossé grandissant des classes et des revenus.

Avant de mourir du changement climatique, l’escalade de nos divergences d’opinion pourrait bien aboutir à un conflit physique.

L’architecture et l’urbanisme ne peuvent pas résoudre les problèmes du monde, mais peuvent certainement contribuer, par des interventions bien choisies, à proposer des solutions à ce problème spécifique.

Nous devons nous pencher sur notre incapacité à lire et vivre notre environnement. Nous ne pouvons pas comprendre à quoi nous appartenons si nous n’augmentons pas la lisibilité urbaine et régionale à une échelle plus grande. Cela exige l’intégration d’une pensée, à échelle spatiale régionale, menant à des interventions très concrètes et constructives, que seules une conception régionale et une planification de l’infrastructure à une échelle plus large peuvent permettre.

Nous devons nous attaquer à notre incapacité d’établir des relations les uns avec les autres, en examinant les possibilités de coexistence et même de mixité des catégories de revenus dans les environnements urbains. De même, la réintroduction de la production (industrie légère) en milieu urbain, qui nécessite des typologies de construction innovantes, doit être encouragée.

Nous devons également remédier à notre incapacité à façonner le monde qui nous entoure, en structurant les processus de conception avec une co-création substantielle de la base au sommet, permettant aux citoyens de reprendre le contrôle.

Enfin, nous devons remédier à notre incapacité à nous identifier en développant des architectures qui répondent à une esthétique de l’empathie et de la reconnaissance.

Chaque incapacité est aussi l’occasion d’améliorer nos outils de conception : inclure le design régional à grande échelle, inclure et développer des typologies de production mixtes, concevoir de manière co-créative et inventer l’esthétique de l’empathie et de la reconnaissance.

Alexander D’Hooghe

Conceptions et analyses urbaines

Alexander D’Hooghe est professeur invité au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston. Il est également partenaire fondateur d’un bureau d’étude, installé à Boston mais aussi à Bruxelles. Ce bureau est un véritable think tank pour l’urbanisme et l’architecture “Organization for Permanent Modernity”.

Auparavant, il dirigeait également le MIT Center for Advanced Urbanism, où son activité portait principalement sur les problèmes de design contemporain à grande échelle.

Sa thèse, intitulée “The Liberal Monument” (Princeton, automne 2010) a été publiée au niveau international.

Plus récemment, sont parus de nombreux articles dans des revues spécialisées tant en Allemagne, qu’en Israël, en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique, ou encore aux Etats-Unis exposant ses conceptions et analyses urbaines de sites à travers le monde (New York, Shenzhen, Bruxelles, Ostende, La Haye, Reykjavik, Corée du Sud, ou même certaines parties de la Russie, etc.).

Son bureau d’études développe une architecture durable : des projets développant des solutions simples capables de répondre à des demandes et des exigences complexes. Parmi les projets récents ou en cours figurent : le masterplan pour le quartier des Abattoirs à Bruxelles; des prototypes de développement pour les quartiers périphériques de la côte Est des Etats-Unis; une série d’équipements et de centres publics autour de Bruxelles; un plan pour la protection et le développement du littoral entre la France et les Pays-Bas…

D’Hooghe a obtenu son doctorat au Berlage Institute en 2007 avec l’Université de technologie de Delft, après avoir obtenu un Master en design urbain à Harvard Graduate School of Design en 2001, et un Master en architecture et génie civil à l’Université de Louvain en 1996. Il a travaillé entre autres avec Rem Koolhaas et Marcel Smets.

Date et lieuLe lundi 2 mars 2020
Bibliothèque Solvay, rue Belliard 137 à 1040 Bruxelles

 

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