Au cours de ces dernières années, les défis sociétaux sont devenus plus complexes, interdisciplinaires et inscrits dans des temporalités variables. Si les enjeux climatiques et environnementaux s’inscrivent comme des défis structurels, certaines crises sont apparues avec une ampleur toujours plus grande, de manière souvent imprédictible et sur des problématiques particulièrement complexes.
Au-delà de temporalités bousculées en termes de politiques publiques, la complexification des enjeux contemporains s’observe également sur des problématiques interdisciplinaires telles que la rénovation durable du bâti tout en garantissant une équité dans l’accès au logement ; l’accélération de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans de nombreux domaines qui pose de nombreuses questions éthiques, économiques, sociales et environnementales ; ou encore, les effets sanitaires du changement climatique (comme l’augmentation de la mortalité due aux vagues de chaleur) pour ne citer que quelques illustrations explicites.
Pour répondre à ces enjeux sociétaux particulièrement complexes aux temporalités variables, les institutions publiques sont largement sollicitées. En effet, ceux-ci constituent des défis à tous les niveaux de pouvoirs car ils sont interdisciplinaires alors que les institutions sont organisées en silo et parfois peu outillées face à des dynamiques de temporalités variables ; et ce, d’autant plus que celles-ci doivent être plus efficaces, performantes, flexibles et transparentes. Ces attentes multiples envers les institutions publiques tendent à s’accumuler ce qui rend le pilotage des politiques publiques d’autant plus complexe et nécessaire. Dans ce contexte, l’évaluation des politiques publiques doit jouer un rôle particulièrement central pour assurer la pertinence des actions menées et leur adéquation avec les défis auxquels nos sociétés sont confrontées. Si les freins pour favoriser la mise en place d’évaluations intersectorielles et transformatrices sont nombreux (organisations en silo, ressources humaines et financières etc), il y a également de nombreuses opportunités pour développer des approches méthodologiques, des bases de données, et des échanges de pratiques qui transcendent les secteurs, les organisations et les niveaux de pouvoirs. En effet, il existe en Belgique nombre de chargé·e·s d’évaluation dans différentes institutions publiques, ou des scientifiques au sein d’établissements d’enseignement supérieurs, qui développent des savoir-faire, collectent des données et nourrissent progressivement une culture de l’évaluation des politiques publiques.
Si l’évaluation des politiques publiques joue indubitablement un rôle fondamental et une capacité transformatrice majeure face aux défis sociétaux contemporains, cette journée d’étude vise avec enthousiasme et optimisme à faire dialoguer ceux et celles qui œuvrent à l’évaluation de politiques publiques au quotidien autour de quatre grands objectifs : objectiver où en est l’évaluation de politiques publiques en Belgique; développer une communauté de pratiques; actualiser les fonctions de l’évaluation; identifier
de les gestionnaires et les modalités s’accès à différentes (bases de) données.
La journée se tiendra dans un format maximisant les interaction. Vous en trouverez l’appel à contribution ici. Date limite pour les propositions 15 mars 2024.
Le programmes et les modalités de participation seront publiées sur ce site en temps utile.
Date
15 Mar 24
Heure
de 00:00 à 23:59
Tarif
Lieu
Université Libre de Bruxelles (ULB), Campus Solbosch